IMG_4430W Giovan Battista Moroni 1520-1579 Bergamo Saint Nicholas of Tolentino  1555-1557 Bergamo Accademia Carrara

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Giovan Battista Moroni 1520-1579 Bergamo
Saint Nicholas of Tolentino 1555-1557
Bergamo Accademia Carrara

L’ART MIROIR DES VALEURS D’UNE SOCIETE (2)

"Regardez notre art, nous avons l’esthétique de notre éthique : un cri dans le désert.
Jean DUCHE". Le Bouclier d’Athéna. L’Occident, son histoire, son destin. 1983

"Une œuvre est reconnue comme œuvre d’art parce qu’elle a subi victorieusement l’épreuve de la critique, de l’opinion publique commune et du temps."
Mikel DUFRENNE (1910-1995 Universalis. article Œuvre d’art)

Nos manuels d’histoire font généralement commencer les Temps Modernes à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 (ou à la découverte de l’Amérique en 1492)
Cette date coïncide avec une grande période artistique : la Renaissance. On était à la veille de la Réforme qui devait si fort bouleverser l’évolution des arts. Pourtant malgré tant d’importants changements il n’y eut pas alors de véritable rupture dans les traditions. L’art conservait sa place selon les mêmes conceptions, le but que poursuivaient les artistes restait dans son essence le même et personne ne songeait à le mettre en question : il s’agissait de fournir de beaux objets. L’art c’était le Beau.
Certes on disputait de la définition du Beau : imitation fidèle de la nature ? Idéalisation de la nature ?
Vers la fin du XVIII è siècle ce fonds commun semble se désagréger peu à peu. On atteint au seuil des véritables temps modernes qui commencent avec la révolution française qui allait mettre fin à quantité de croyances admises durant des siècles.
Les nouvelles conceptions artistiques tiraient leur origine du siècle des Lumières.
On remit en question la notion de style correct et celle de bon goût.
ERNST GOMBRICH Histoire de l’Art

L’Art est ce que vous croyez. Et l’art vous fait croire en ce que vous croyez. L’art vous fait aussi croire en ce que vous ne croiriez pas, si vous étiez libre de croire. Et si vous ne croyez plus en rien ? Même pas en l’homme ? Seulement en vous-même, au mépris de tous les autres ? C’est l’Art Contemporain Officiel.

L’art est une expression de la manipulations des hommes par leurs élites gouvernantes, politiques et idéologiques. C’est un fait historique. Reste une question : cette manipulation est-elle bénéfique, créatrice d’une civilisation durable dans une société donnée ? Ou cet art et l’idéologie qu’il sert sont-ils stériles et conduisent-ils à la mort des sociétés auxquelles ils ont été imposées ? Il existe là aussi des exemples historiques.

L’Histoire de la peinture européenne démontre une vérité : l’Art est fondamentalement idéologique et politique. Dans la Politique Aristote a défini l’homme comme un animal politique. Et l’homme se gouverne et est gouverné par des croyances, des idéologies. L’Art est idéologique c’est à dire qu’il est le reflet, l’expression, du système de valeurs qui façonne une société donnée à une époque donnée. L’Art est politique car ce système de valeurs est toujours imposé par les puissances gouvernantes de l’époque. Ces puissances gouvernantes ne se confondent pas nécessairement avec les chefs politiques au pouvoir. Ce sont des Influences qui débordent souvent le cercle étroit des dirigeants manifestes, les politiciens.
L’art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d’imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). Dans toutes les civilisations l’art de chaque époque se comprend donc au travers du filtre idéologique qui inspire les élites de cette civilisation à cette époque.
L’art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui anime les élites d’une société donnée en un temps donné.

La peinture Egyptienne permet d’apercevoir les croyances de ce peuple à son époque. On y voit clairement le reflet d’ une société bien équilibrée, également partagée entre un amour de la vie quotidienne, celle du peuple et celle des élites, et des espérances concernant l’au delà. Espérances qui, contrairement à ce qui a été écrit, n’étaient pas réservées au Pharaon. On y lit l’existence d’une société relativement libre, où la femme est très présente, égale de l’homme dans toutes les classes de la société. Sans entrer dans les détails, l’art des civilisations de la Mésopotamie, à la même époque, ne présente pas les mêmes caractéristiques.

L’art des lettrés chinois est un reflet des conceptions du monde taoïstes et confucianistes. Il est significatif que dans d’immenses paysages, l’homme y est toujours présenté comme une créature agissante, pensante, mais presque insignifiante. Un être parmi les Dix mille Êtres. Le commandement premier est de ne pas troubler l’harmonie de l’Univers. Il est clair aussi que cet art ne reflète pas les valeurs de la société chinoise dans son ensemble mais d’une petite minorité. Cet art n’est pas destiné aux populations, c’est un art séparé.

L’Art hindouiste exprime l’extraordinaire complexité, la profondeur, des interrogations philosophiques et religieuses qui caractérise la civilisation indienne. On y voit clairement que l’une des idées essentielles de la spiritualité hindoue est que la vérité à des visages multiples, et même apparemment contraires. La profusion des Dieux qui fait que certains esprits simples croient voir dans l’hindouisme religieux un polythéisme est le symbole de cette multiplicité des aspects de la vérité. L’homme tient dans l’univers une place éminente, mais il reste une créature parmi d’autres, au sein d’un univers complexe qui le dépasse beaucoup, dans le temps comme dans l’espace.

L’Art de l’Antiquité Grecque et Romaine donne l’image d’une société équilibrée mais où l’humain a pris beaucoup d’importance. L’Homme domine clairement un monde où il vit sa vie, mais cependant toujours à condition de se tenir à distance des Dieux, tout en les honorant. On n’aperçoit pas en Grèce ou à Rome, à la différence de l’ Egypte, de grandes espérances métaphysiques. La Vie c’est la vie, puis la mort. Point.

L’Art, la peinture en particulier, montre que pendant Mille Cinq Cent ans (500-1500) l’Europe a construit sa société sur les fondements de la spiritualité et de la morale catholique et orthodoxe. 1500 ans cela constitue des racines. Ces racines peuvent être totalement oubliées, si l’élite le veut. Et elle le veut. Au Proche Orient absolument rien n’a subsisté, après les invasions musulmanes, d’une domination de la civilisation gréco-romaine qui avait pourtant duré, elle aussi, plus de mille ans. Mais les racines, profondes, au Proche Orient étaient sémitiques pas indo-européennes. La Grèce et Rome n’étaient qu’une greffe superficielle. Les "Maîtres du monde" occidental on décidé, depuis les "Lumières", qu’ils feraient table rase du passé catholique et orthodoxe de l’Europe, et que les valeurs que ces religions représentent seraient abolies. Depuis la seconde guerre mondiale ils sont en train de réussir pleinement. Jusqu’alors les peuples européens, surtout au sud, avaient résisté. Mais le laminoir de l’éducation publique et des médias agit efficacement. De telle sorte que ces religions ne seront bientôt pas plus vécues par les populations européennes que la religion égyptienne antique dans l’égypte moderne.

La peinture des Pays Bas du Nord, protestants, met en évidence l’existence d’une rupture très claire, et très rapide, en l’espace d’une ou deux générations, des valeurs qui animent une partie de la société européenne.
D’une part c’est la disparition des références à l’Antiquité Grecque et Romaine. La revanche de l’Europe du Nord sur celle du Sud n’est pas seulement économique, elle est culturelle.
D’autre part c’est la quasi disparition des thèmes religieux. C’est la naissance d’une peinture, profane, matérialiste, dont les thèmes sont : Le paysage, les moeurs de la vie en société, la nature morte, le portrait. La peinture du Siècle d’Or néerlandais est l’ acte de naissance de la peinture que l’on appellera "Art Moderne".
Pas seulement dans le domaine du paysage, comme l’histoire universitaire de l’art le reconnaît tout à fait exactement : idéologiquement et sociologiquement tout l’Art Moderne européen, et ensuite l’art de la peinture occidentale, a pris d’autres orientations inspirées par le siècle d’Or néerlandais. Pas ou peu du point de vue du style, mais quant aux thèmes de la peinture. Ces orientations, protestantes, rationalistes, matérialistes, naturalistes, vont mettre deux siècles (1650-1850), et même un peu plus, à s’imposer dans le reste de l’Europe et ensuite en Occident. Constatons un fait : L’historiographie universitaire, celle destinée au grand public, l’histoire racontée par les Encyclopédies (Wikipédia, Universalis, Britannica, Larousse…) est une reconstruction qui fait le silence sur une des composantes absolument essentielles de l’histoire humaine : les Idéologies, ou en langage simple : les Croyances. Les doctes le savent très bien, mais ils doivent se conformer : Les idéologies (les croyances) dans l’art, et dans l’histoire événementielle, ce n’est pas un sujet convenable, "objectif". Il est impératif de les dissimuler. Dans Wikipédia l’article n’aura pas le label "vous lisez un bon article". Pourtant, c’est un fait : l’idéologie est l’angle de vue absolument incontournable pour comprendre l’histoire des hommes depuis le paléolithique jusqu’à nos jours, dans toutes les civilisations. Ce n’est pas un critère naturel à l’échelle de tous les Êtres vivants : Ce n’est pas une optique intéressante pour observer les fourmis ou les loups, qui sont cependant capables de former des sociétés très organisées. Mais les humains ont ce privilège de créer ou de détruire, plus ou moins, parfois beaucoup plus ou beaucoup moins, au nom des idéologies, au nom de leurs croyances. Au 17e siècle, aux Pays-Bas du Nord, il est indiscutable qu’un regard différent sur l’humanité s’est amorcé et même accompli, qui a construit une société remarquablement en avance sur beaucoup d’autres à la même époque. Ce regard idéologique s’est traduit en peinture. Et le résultat a été beau. Pas plus beau, beau aussi, mais mieux en convergence avec nos sensibilités actuelles en Europe et en Occident, dont cet art est l’annonce, tout en restant techniquement abouti. Ce n’est pas encore l’ère de l’art bâclé, laid, absurde et provocateur

A partir de 1815, une fois la paix revenue en Europe, et jusque vers 1950, en dates grosses et larges, c’est la période de l’Art Moderne. Dès l’époque romantique la peinture explose en une multitude de courants représentatifs de conceptions du monde et de valeurs extrêmement diverses. Globalement, et malgré les conflits très violents, l’Europe n’est pas soumise à une idéologie unique. La peinture montre cette diversité d’inspiration. Du romantisme au classicisme, du réalisme à l’expressionnisme, du symbolisme au surréalisme, du néo-raphaélisme au fauvisme, de l’art académique à l’impressionnisme, du figuratif à l’abstrait c’est une explosion de diversité, de recherches, d’innovations. Mais le passé européen n’est pas rejeté, ni moralement, ni culturellement, ni techniquement. L’Architecture montre aussi très bien cette diversité : c’est à la fois le temps de la Tour Effel, et l’époque de toutes les architectures historicistes : néo-grec, néo-romain, néo-byzantin, néo-roman, néo-gothique, néo-baroque. C’est surtout une époque de grande liberté artistique : l’art s’invente à la base comme au sommet de la pyramide sociale. L’élite n’est plus la seule inspiratrice de l’esthétique européenne. Pourquoi ? Parce que les élites européennes sont idéologiquement divisées. Cette division des élites va être la cause de la mort des peuples sur les champs de bataille. Mais cette division des élites va être aussi à l’origine de la diversité de l’Art Moderne.
Un chant du cygne ?

A partir de 1950 la peinture européenne change : On le constate dans nos musées d’Art Contemporain.
Les élites idéologiques occidentales ont décidé une inversion totale des valeurs qui gouvernaient l’art européen depuis 3000 ans et notamment imposé l’idée que l’art de la peinture et la sculpture ne devaient pas nécessairement être beau. Le Beau était selon les nouveaux Influents un concept dépassé.
En réalité c’est la notion même d’un art qui serait un partage d’idées et d’émotions communes entre les élites et les peuples qui est reniée avec l’Art Contemporain (l’Art Moderne II selon les dernières tendances). Cet "Art" nait aux Etats Unis dans les années 1920, à partir d’idées européennes et même françaises (Duchamp), et s’impose en Europe après la seconde guerre mondiale. L’art laid et absurde, provocateur jusqu’à l’abjection, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, est un art imposé car politiquement et idéologiquement conforme.
Des questions se posent inévitablement :
Quelles valeurs de civilisation cette peinture contemporaine reflète ?
Quelles fidélités, et quelles espérances ?
Quelles beautés ?
Quelles significations, métaphysiques ou physiques, symboliques ou réalistes ?
Quelles croyances ?
Quelle vie pour aujourd’hui ou demain ?

Sauf le public des scolaires et de leurs enseignants, public contraint d’être là, les musées d’art contemporains d’Occident sont vides. Le jugement esthétique s’établit par la conjonction de l’avis des peuples et des élites à une période donnée mais aussi au cours des siècles.
Depuis 1950s l’Art Contemporain officiel des musées a eu le temps de faire ses preuves dans le présent : les peuples d’occident s’en détournent en masse. On verra bien quel sera le jugement de l’avenir à propos d’une peinture qui revendique expressément le laid et l’absurde comme thèmes d’expression esthétique. Il est possible de conduire une politique ou de faire des affaires contre les peuples, mais on ne fait pas un art durable contre les peuples. Et on peut attendre avec intérêt le verdict de l’histoire sur "l’Art Contemporain". L’histoire ne s’est pas encore prononcée à ce sujet, il est bien trop tôt, mais on commence à lire, en français, des avis de spécialistes de l’art qui s’écartent de la louange idéologiquement et économiquement obligée, comme le livre de Christine Sourgins "Les Mirages de l’Art Contemporain. Brève histoire de l’art financier" aux éditions de la Table Ronde 2005 et 2018. Ou encore comme les livres de Aude de Kerros "L’Art caché, les dissidents de l’art contemporain" Eyrolles 2007 et 2013 et "L’imposture de l’Art contemporain, une utopie financière" Eyrolles 2016. En anglais l’article "How Modern Art Serves the Rich" by Rachel Wetzler, in the Republic de February 26, 2018 est aussi très intéressant.

L’affirmation selon laquelle l’art d’une époque est commandé par les croyances actives en son temps est une évidence pour tout le monde, quand le sujet de l’étude est l’art Égyptien, l’art Grec ou l’art de l’Europe médiévale. Aucune contestation ne s’élève. Il est unanimement admis que l’art de l’Europe médiévale est le reflet des valeurs de la religion catholique, qui en a conditionné toutes les représentations notamment en peinture. Le constat est considéré comme une vérité d’évidence sans intérêt.
Par contre, dès que cette clé de lecture et de compréhension de l’art, est appliquée à l’Europe de la Réforme, puis à l’art Moderne, et encore plus à l’Art Contemporain de l’Occident, de fortes réserves, des réticences, des circonspections, des contestations apparaissent. Il n’y a plus d’évidences, mais des synthèses hasardeuses et polémiques, conspirationnistes dira-t-on de nos jours. La même clef, qui était reconnue opérante, mais banale, insignifiante, sans grand intérêt, pour les temps du passé lointain, est ressentie comme agressive, outrancière, quand elle est utilisée pour les temps actuels ou pour les périodes proches de nous.

Pourquoi?
Une clé qui ouvre les portes d’une compréhension, simple mais efficace, de l’art d’une civilisation qui s’est épanouie 2500 ans avant notre ère, et encore de civilisations ayant duré de cinq siècles avant notre ère à cinq siècles après, qui fonctionne encore pendant plus de 1000 ans pour toute l’Europe, de 500 à 1500, doit aussi être efficace du 17è siècle au 21è siècle.
Cette clef est simple et toujours efficace, mais elle est devenue totalement dérangeante, et l’ historiquement correct à destination du grand public la met de côté. Cette clé est acceptée pour le passé lointain, et les civilisations étrangères, mais pas pour le passé récent et pas pour notre présente société. L’ historiquement correct existe en effet dans l’histoire de l’art comme dans le domaine de l’histoire événementielle.
L’homme de tous les temps n’a jamais aimé qu’il lui soit démontré qu’il vit en fonction de croyances, souvent respectables, souvent aussi très efficaces en pratique, au plan social et politique, mais qui sont tout à fait contingentes, qui sont des vérités très relatives, ou même seulement des erreurs communes, des superstitions partagées.
Les hommes veulent bien qu’il leur soit démontré que leurs ancêtres, ou leurs voisins plus ou moins lointains, ont vécu ou vivent conditionnés par une religion ou une idéologie profane qui n’est qu’une vision du monde hypothétique. Mais ils n’acceptent pas d’appliquer à eux-mêmes, et à leur époque, cette clé de lecture. Le relatif, l’hypothèse, l’erreur, c’est pour les époques passées ou pour les autres, mais eux vivent dans la vérité. L’homme n’a jamais aimé qu’il lui soit démontré que ses rêves du monde, ses vérités, absolues et incontestables, n’existent que pour lui, et seulement pour son époque. Que ces vérités n’existent pas du tout, ou peu, ou moins, ou très différemment, dans d’autres lieux et dans d’autres temps.

Un des grands principes de toutes les croyances, sacrées ou profanes, principe d’intolérance maximale, rarement efficacement combattu, qui n’a rien de surréaliste, mais qui est au contraire tout à fait réaliste, est celui ci: "Même si c’est vrai, c’est faux" et son corollaire "Même si c’est faux, c’est vrai". C’est faux parce que ce n’est pas conforme à ce que nous croyons à un moment donné de l’histoire. Et le faux avéré, établi, est quand même vrai pour le même motif de conformité à l’idéologie régnante.
L’aveuglement des humains quant aux idéologies actives à leur propre époque est un constat qu’il est possible de faire tous les jours. Dans un reportage sur une grande chaîne de télévision à propos de la Chine actuelle le commentateur a déclaré avec le plus grand sérieux : " Le Petit Livre Rouge n’a pas eu raison des superstitions. Les vieilles croyances n’ont pas totalement disparues". Comme si le Petit Livre Rouge, et le marxisme, n’avaient pas été une des plus grandes superstitions de tous les temps. Une des plus grandes religions laïques jamais inventée, sous le couvert d’une rationalité faussement scientifique. Comme si nos idées actuelles sur le monde n’étaient pas elles-mêmes des croyances infiniment relatives :
"Les Lumières" sont une accumulation de superstitions (Liberté, Egalité, Fraternité,Raison, Révolution, Progrès, Bonheur, Démocratie, République Universelle…), mais elles sont actuellement actives, elle ne sont pas vieilles, donc elles sont "vraies". Les superstitions auxquelles l’homme croit ne sont évidemment pas des superstitions. Les superstitieux ce sont les autres.

C’est ainsi que le Discours officiel, correct, encyclopédique (Wikipédia par exemple), prétend que l’Art Contemporain est indépendant des idéologies, qu’il s’est libéré des doctrines comme le fascisme le nazisme et le communisme. Bref l’Art Contemporain est à l’image de la statue de la Liberté : une Icône de la Vérité, une nouvelle Vierge, vierge de toute superstition. En réalité l’Art Contemporain Institutionnel est le pur produit d’une idéologie qu’il convient d’identifier clairement car elle se dissimule, contrairement aux idéologies religieuses et profanes qui ont constamment inspiré les arts européens et mondiaux. La contemporanéité n’échappe pas aux idéologies contrairement à ce qu’elle affirme.
Ce n’est pas une réaction populaire qui caractériserait seulement les analphabètes. Les personnes instruites, les intellectuels et les idéologues y sont tout particulièrement soumis. Ils ont élaboré une vision du monde et ils y souscrivent d’autant plus qu’ils l’ont inventée et qu’elle sert leurs intérêts. Ils ne veulent pas admettre que leurs conceptions du monde sont relatives, que c’est une affaire de point de vue. Et qu’il est possible d’en changer. La réponse immédiate est l’anathème, l’exclusion, la crucifixion ou le bûcher. Les mises en accusation pour sorcellerie, blasphème, réaction, racisme, conspirationnisme etc…fonctionnent exactement de la même manière à toutes les époques de l’histoire. L’esprit scientifique dont l’Occident se vante d’être la terre d’origine, sans doute avec raison, n’a absolument aucune influence dans ce domaine. La Science est constamment sous la surveillance étroite des Idéologues, des Financiers et des Politiques.
Les "Eclairés" de notre société des "Lumières" sont au moins aussi intolérants que les croyants des temps passés et des civilisations lointaines. Leur doctrine proclame que tout ce qui a vécu, pensé, agi, avant "les Lumières" est obsolète. Eux seuls, sont l’incarnation de la Raison éclairant le Monde. Ils sont la nouvelle "Révélation". Tous les autres avant, et tous les contemporains égarés, qui ne pensent pas selon leurs schémas, sont dans l’Erreur. Et c’est définitif, car bien sûr ils sont la Modernité pour Mille ans, et même bien plus, pour l’Eternité. Les "Lumières" c’est pour plus longtemps que la vie même ! C’est exactement ce que signifie la Statue de la Liberté, ouvrage maçonnique, à l’entrée du port de New York. Tout discours qui tend à montrer que leur doctrine ne fait que systématiser des vérités très contingentes et très fragiles, de simples hypothèses, des points de vue très relatifs sur le monde, est inacceptable. Les Idéologues occidentaux ne peuvent admettre qu’ils ne sont que les serviteurs d’ une vision du monde parmi d’autres possibles, tout aussi valables ou même plus. C’est ainsi que le monde occidental aboutit à l’Art Contemporain Officiel : l’art des Guidestones et de la Corporatocratie Illuminée.

L’Art Contemporain Institutionnel est un anti-art, sur commande, mondialiste, étatique et supra-étatique, public et privé, qui combine sept constantes que l’on retrouve dans presque tous les musées européens: Il est laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et comme conséquence de tout cela, totalement artificiel.
Un art qui se dit démocratique et universaliste mais qui n’est en définitive qu’un art d’état, anti-national, anti-populaire, néocolonialiste qui avance masqué derrière de grandes idées proclamées qui sont seulement les superstitions des temps contemporains.
Les religions c’étaient craindre et adorer les Dieux ou Dieu. L’homme était au second plan. La pensée actuellement correcte impose de critiquer cette vision multi-séculaire du monde. Les idéologies contemporaines qui ont remplacé les religions, du moins en Occident, sont clairement une adoration de l’Homme. Il se pourrait que cela conduise aussi beaucoup à craindre les hommes. Car les hommes avec les Dieux ou Dieu, ce n’était déjà pas l’idéal, mais sans Dieux, ni Dieu…? C’est peut-être bien pire.
Quand l’homme ne croit plus qu’en Mac Donald ou KFC, il y a peut-être, sans être excessivement pessimiste, du souci à se faire. Certes, ce n’était pas mieux quand l’homme croyait dans le Parti Unique des Éclairés Léninistes ou Maoïstes… Dont les "sociétés sans classe" et les "paradis sur terre" se sont effondrés en moins de deux décennies après avoir provoqué une centaine de millions de morts, dont personne ne se soucie plus. Mais qui se soucie des morts ? Il faudrait faire une moyenne entre nos croyances les moins stupides. Avec un peu de bon sens et moins de croyances peut être ? Impossible. On n’est pas des fourmis. Pourtant elles sont plus nombreuses que nous, et le Covid 19 ne les atteint pas.

ART, MIRROR OF THE VALUES OF A SOCIETY (2)

"Look at our art, we have the aesthetics of our ethics: a cry in the desert."
Jean DUCHE. The Shield of Athena The West, its history, its destiny 1983

"A work is recognized as a work of art because it has won the test of criticism, public opinion and time."
Mikel DUFRENNE (1910-1995 Universalis. Artwork)

Our history textbooks generally start "Modern Times" with the taking of Constantinople by the Turks in 1453 (or the discovery of America in 1492)
This date coincides with a great artistic period: the Renaissance. We were on the eve of the Reformation, which was to revolutionize the evolution of the arts so much. However, despite so many important changes, there was no real break in traditions. Art retained its place according to the same conceptions, the aim pursued by the artists remained in its essence and no one thought to question it: it was to provide beautiful objects. Art was beauty.
Certainly the definition of Beautiful was disputed: faithful imitation of nature? Idealization of nature?
Towards the end of the 18th century, this common collection seemed to gradually disintegrate. We are reaching the threshold of true modern times, which began with the French revolution that would put an end to many beliefs that had been accepted for centuries.
New artistic conceptions had their origin in the Enlightenment.
The notion of correct style and good taste was questioned.
ERNST GOMBRICH Art History

Art is what you believe. And art makes you believe in what you believe. Art also makes you believe in what you would not believe, if you were free to believe. What if you don’t believe in anything anymore? Not even in man? Only in yourself, in defiance of all others? That’s Official Contemporary Art.

Art is an expression of the manipulation of men by their governing, political and ideological elites. This is a historical fact. A question remains: is this manipulation beneficial, creating a sustainable civilization in a given society? Or are this art and the ideology it serves sterile and lead to the death of the societies on which it has been imposed? Here too there are historical examples.
The history of European painting shows a truth: Art is fundamentally ideological and political.
In Politics Aristotle defined man as a political animal. And man governs himself and is governed by beliefs, ideologies. Art is ideological ie it is the reflection, the expression, of the value system which shapes a society at a given time. Art is political because this system of values is always imposed by the ruling powers of the time. The governing powers do not necessarily overlap with the political leaders in power. These are Influences that often extend beyond the narrow circle of manifest leaders, the politicians.
The art of all times and in all societies is a means for the elites to impose a (sacred) religion or an ideology (secular, secular). In all civilizations the art of each era is understood through the ideological filter that inspires the elites of this civilization at that time. Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society in a given time. These religions or ideologies can differ a lot as to the benefit that peoples will or will not withdraw. Some are conducive to the establishment of long-term civilizations (ancient Egypt, Greek-Roman antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam …) others are more or less rapidly mortal (Aztec and Inca religions, Communism, national Socialism).
Indeed, certain ideologies, sacred or secular, conceived by the elites, have been, more or less short term, accepted and totally shared by the peoples who adhered to it without reluctance. They can then impose themselves completely without hurting the feelings and freedoms of the people, or at least a largely significant majority, even unanimity within their society for a long period of time.
Other ideologies, on the other hand, have been imposed by the elites, but did not generate the membership unanimous or majority of peoples that came into resistance, passive or active with more or less success after a shorter or longer period.
It is possible to encounter a different situation in the history of the world: those of ideologies, sacred or secular, often of foreign origin which have been adopted, or would have been adopted by peoples, but were fought by the elites ideological and political of the country.

The Egyptian paint allows to see the beliefs of the people in his time. It clearly shows the reflection of a well-balanced society, also shared a love of everyday life, that of the people and the elite, and the Hopes for the afterlife. Expectations that, contrary to what was written, were not reserved for the Pharaoh. We read the existence of a relatively free society, where women are very present, equal to men in all classes of society. Without going into details, the art of the civilizations of Mesopotamia, at the same time, does not have the same characteristics.

The art of the Chinese literati is a reflection of the Taoist and Confucian concepts of the world. It is significant that in immense landscapes, the human is always presented as an creature, acting, thinking, but almost insignificant. A Being among the ten thousand Beings. The first commandment is not to disturb the harmony of the universe. It is also clear that this art does not reflect the values of Chinese society as a whole, but a small minority.

Hindu Art expresses the extraordinary complexity, the depth of philosophical and religious questions that characterize Indian civilization. It is clear that one of the essential ideas of Hindu spirituality is that the truth has multiple faces, and even apparently opposite ones. The profusion of Gods, which makes certain simple minds believe that religious Hinduism is a polytheism, is the symbol of this multiplicity of aspects of truth. Man holds an eminent place in the universe, but he remains a creature among others, in a complex universe that is far beyond him, both in time and space.

Art, the painting in particular, shows that during Thousand Five Hundred Years (500-1500) Europe has built his society on the foundations of spirituality and morality Catholic and Orthodox. 1500 years this is roots. These roots can be completely forgotten, if the elite wants. And she wants. In the Middle East absolutely nothing has remained, after the Muslim invasions, of domination of the Greco-Roman civilization, although it had lasted, too, over a thousand years. But deep roots in the Middle East, were Semitic. They where not Indo-European. Greece and Rome were only a superficial graft. The "masters of the Western world" have decided, since the "Enlightenment", that they would make a clean sweep of the catholic and orthodox past of Europe, and that the values that these religions represent would be abolished. Since the second world war they are succeeding fully. Until then the European peoples, especially in the south, had resisted. But the rolling mill of public education and media acts effectively. In such a way that these religions will soon be no more lived by the European populations than the ancient Egyptian religion in modern Egypt.

The painting of the Netherlands Northern, Protestant, reveals the existence of a very clear rupture, and very fast, within one or two generation, of the values that animate a part of European society.
On the one hand it is the disappearance of references to ancient Greek and Roman. Revenge of northern Europe on the South is not only economic, it is cultural.
On the other hand it is the virtual disappearance of religious themes. This is the birth of a painting, secular, materialist, whose themes are: landscape, customs of social life, still life, portrait. The painting of the Dutch Golden Age is the birth of painting which will be called "Modern Art".
Not only in the field of landscape, as the university history, of art recognizes quite exactly: ideologically and sociologically all European Modern Art, and later the art of Western painting, took other directions inspired by the Dutch Golden Century. Not or little from the point of view of style, but as far as the themes of painting are concerned. These orientations, Protestant, rationalist, materialist, naturalist, will take two centuries (1650-1850), and even a little more, to impose themselves in the rest of Europe and then in the West. Let us note a fact: University historiography, that intended for the general public, the history told by the Encyclopaedias (Wikipedia, Universalis, Britannica, Larousse…) is a reconstruction that silences one of the absolutely essential components of human history: the Ideologies, or in simple language: the Beliefs. Doctricians know it very well, but they must conform: Ideologies (Beliefs) in art, and in event history, is not a suitable, "objective" subject. It is imperative to conceal them. In Wikipedia the article will not have the label "you read a good article". However, it is a fact: ideology is the absolutely unavoidable angle of view to understand the history of mankind from the Paleolithic to the present day, in all civilizations. It is not a natural criterion on the scale of all living beings: It’s not an interesting viewpoint for observing ants or wolves, who are, however, capable of forming highly organized societies. But humans have this privilege to create or destroy, more or less, sometimes much more or much less, in the name of ideologies, in the name of their beliefs. In the 17th century, in the Northern Netherlands, it is indisputable that a different view of humanity was initiated and even accomplished, which built a society that was remarkably ahead of many others at the same time. This ideological outlook was translated into painting. And the result was beautiful. Not more beautiful, beautiful too, but better in convergence with our current sensitivities in Europe and in the West, of which this art is the advertisement, while remaining technically accomplished. This is not yet the era of botched, ugly, absurd and provocative art

Since 1815, when peace returned to Europe, and until about 1950, in large and wide dates, it is the period of Modern Art. Since the romantic era, the painting explodes in a multitude of currents, representative of worldviews and values, extremely diverse. Overall, and despite the very violent conflicts, Europe is not subject to a single ideology. The painting shows the diversity of inspiration. From romanticism to classicism, from realism to expressionism, from symbolism to surrealism, from raphaélisme to fauvisme, from academic art to impressionism, from figurative to abstract, it is an explosion of diversity, research and innovations.
But the European past is not rejected, neither morally or culturally or technically. The architecture also shows very well this diversity: it is both the time of the Eiffel Tower, and times of all historicist architectures: Greek Revival, neo-Roman, neo-Byzantine, Romanesque, neo-Gothic, neo-Baroque.
It is especially a time of great artistic freedom: art is invented at the base as at the top of the social pyramid. The elite is no longer the only inspirer of European aesthetics. Why ? Because the European elites are ideologically divided. This division of the elites is going to be the cause of the death of the peoples on the battlefields. But this division of the elites will also be at the origin of the diversity of Modern Art.
A swan song?

After 1950 European painting changed: This can be seen in our museums of Contemporary Art.
The Western elites have decided a total reversal of the values that have governed European art for 3000 years and imposed the idea that the art of painting and sculpture need not necessarily be beautiful. Beauty was, according to the new Influents, an outdated concept. In reality it is the very notion of an art that would be a sharing of ideas and common emotions between elites and peoples that is denied with Contemporary Art (Modern Art II according to the latest trends). This "Art" was born in the United States in the 1920s, from European and even French ideas (Duchamp), and was imposed in Europe after the Second World War. The ugly and absurd art, provocative until abjection , falsely revolutionary, but totally academic art is an imposed art because politically and ideologically compliant.
Various questions inevitably arise:
What values of civilization reflects this contemporary painting ?
What loyalties, and what hopes?
What beauty?
What meanings, metaphysical or physical, symbolic or realistic?
What beliefs?
What a life for today or tomorrow?
Except the public of the school and their teachers, public forced to be there, the contemporary art museums of the West are empty. The aesthetic judgment is established by the conjunction of the opinion of peoples and elites at a given period but also over the centuries.
Since 1950s the official Contemporary Art of museums has had time to prove itself in the present: the Western peoples are turning away en masse (70% in France in the 2000s). We will see what will be the judgment of the future about a painting that expressly claims the ugly and the absurd as a theme of aesthetic expression. It is possible to conduct a policy or to do business against the people, but one does not make an enduring art against the peoples. And we can look forward to the verdict of history on "contemporary art". History has not yet pronounced on this subject, it is too early, but we begin to read in French the opinions of art specialists who deviate from the praise ideologically and economically obliged, such as the book by Chrstine Sourgins "The Mirages of Contemporary Art: A Short History of Financial Art" at the 2005 and 2018 Round Table editions, or like Kerros’ Aude’s books "L’Art caché, les dissidents de contemporary art "Eyrolles 2007 and 2013 and" The imposture of Contemporary Art, a financial utopia "Eyrolles 2016. In English the article" How Modern Art Serves the Rich "by Rachel Wetzler, in the newspaper "Republic" of February 26 , 2018 is also very interesting.

The assertion that the art of an era is controlled by the beliefs active in its time is obvious to everyone, when the subject of study is Egyptian art, Greek art or the art of medieval Europe. No dispute arises. It is unanimously accepted that the art of Medieval Europe reflects the values of the Catholic religion, which conditioned all its representations, particularly in painting. The finding is considered an obvious truth without interest.
On the other hand, as soon as this key to reading and understanding art is applied to the Europe of the Reformation, then to Modern Art, and even more so to Contemporary Art of the West, strong reservations, reticence, circumspection and disputes appear. There are no more evidences, but risky and polemical, conspiracyist syntheses, one would say nowadays. The same key, which was recognized as operative, but banal, insignificant, without much interest, for the times of the distant past, is felt as aggressive, outrageous, when it is used for the present times or for the periods close to us.
Why?
A key that opens the doors to a simple but effective understanding of the art of a civilization that flourished 2500 years before our era, and still of civilizations that lasted from five centuries before our era to five centuries later , which still works during more than 1000 years for all of Europe, from 500 to 1500, must also be effective from the 17th century to the 21st century.
This key is simple and still effective, but it has become totally disturbing, and the historically correct for the general public puts it aside. This key is accepted for the distant past, and foreign civilizations, but not for the recent past and not for our present society. Historically correct indeed exists in the history of art as in the field of event history.
The man of all times has never liked having been shown to him that he lives according to beliefs, often respectable, often also very effective in practice, socially and politically, but which are completely contingent , which are very relative truths, or even just common errors, shared superstitions.
Men are willing to be shown that their ancestors, or their more or less distant neighbours, have lived or are living conditioned by a secular religion or ideology that is only a hypothetical world view. But they do not accept to apply to themselves, and in their time, this reading key. The relative, the hypothesis, the error is for past times or for others, but they live in the truth. Man has never liked it shown to him that his dreams of the world, his truths, absolute and incontestable, exist only for him, and only for his time.
That these truths do not exist at all, or little, or less, or very differently, in other places and in other times.

One of the great principles of all beliefs, sacred or profane, principle of maximum intolerance, rarely effectively fought, which is not surrealistic, but which is on the contrary quite realistic, is this: "Even if it is is true, it’s false "and its corollary" Even if it’s false, it’s true ". It’s wrong because it’s not consistent with what we believe at some point in history . And the false proved, established, is still true for the same reason of conformity to the reigning ideology.
The blindness of humans to the ideologies active in their own time is an observation that can be made every day. In a report on a major television channel about present-day China the commentator said with the utmost seriousness: "The Little Red Book did not overcome superstition. The old beliefs have not completely disappeared". As if the Little Red Book, and Marxism, had not been one of the greatest superstitions of all time. One of the greatest secular religions ever invented, under the guise of a falsely scientific rationality. As if our current ideas about the world were not themselves infinitely relative beliefs: "The lights" are a accumulation of superstitions (Freedom, Equality, Fraternity, Reason, Revolution, Progress, Happiness, Democracy, Universal Republic …), but they are currently active, they are not old, so they are "true". The superstitions that man believes in are obviously not superstitions. The superstitious are the others.

This is how the official, correct, encyclopedic discourse (Wikipedia for example) claims that Contemporary Art is independent of ideologies, that it has freed itself from doctrines such as fascism, Nazism and communism. In short, Contemporary Art is like the Statue of Liberty: an Icon of the Truth, a new Virgin, virgin from all superstition. In reality, Institutional Contemporary Art is the pure product of an ideology that should be clearly identified because it is hidden, contrary to the religious and secular ideologies that have constantly inspired European and world arts. Contemporaneity does not escape ideologies, contrary to what it claims.
This is not a popular reaction that would characterize only the illiterate. Educated people, intellectuals and ideologues are particularly subject to it. They have developed a vision of the world and they subscribe to it all the more because they invented it and it serves their interests. They do not want to admit that their conceptions of the world are relative, that it is a matter of point of view. And that it is possible to change. The immediate response is anathema, exclusion, crucifixion or pyre. Accusations for witchcraft, blasphemy, reaction, racism,conspirationnism etc … work in exactly the same way at all times of history. The scientific spirit that the West boasts of being the land of origin, no doubt with reason, has absolutely no influence in this field. Science is constantly under the close surveillance of Ideologists, Financiers and Politics.

The "Enlightened" of our "Enlightenment" society are at least as intolerant as the believers of past times and distant civilizations. Their doctrine proclaims that everything that has lived, thought, acted before the "Enlightenment" is obsolete. They alone are the incarnation of Reason enlightening the world. They are the new "Revelation". All the others before, and all the misguided contemporaries, who do not think according to their schemas, are in the error. And it is definitive, because of course they are Modernity during even more than a thousand years, and even more, for Eternity. The "Lights" it is for longer than life itself! That’s exactly what the Statue of Liberty, Masonic work, means at the entrance to New York Harbor. Any speech that tends to show that their doctrine only systematizes very contingent and very fragile truths, simple hypotheses, very relative points of view on the world, is unacceptable. Western ideologues can not admit that they are but the servants of a vision of the world among others possible, just as valid or even more. This is why the Institutional Contemporary Art is ugly, absurd and sacred. This is how the Western world ends up with Official Contemporary Art: the art of the Guidestones and the Illuminated Corporatocracy.

Institutional Contemporary Art is an anti-art, commissioned, Globalist, state and supra-state, public and private, which combines seven constants found in almost all European museums:
He is ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessional, and as a result of all this, totally artificial.
An art that is said himself to be democratic and universalist but which is ultimately a state art, anti-national, anti-popular, neocolonialist who advances masked behind large proclaimed ideas that are only the superstitions of contemporary times.
Religions were about fearing and worshipping the Gods or God. Man was in the background. Today’s correct thinking imposes to criticize this multi-secular vision of the world. Contemporary ideologies that have replaced religions, at least in the West, are clearly a worship of Man. This may also lead to a great deal of fear of mans. Because men with the Gods or God, it was not already the ideal, but without Gods, or God …? It may be much worse.
When a man only believes in McDonald’s or KFC, there is perhaps, without being overly pessimistic, something to worry about. Certainly, it was no better when man believed in the One Party of the Enlightened Leninists or Maoists … Whose "classless societies" and "paradises on earth" collapsed in less than two decades after having caused a hundred million deaths, of which nobody cares anymore. But who cares about the dead? We should average our least stupid beliefs. With a little common sense and fewer beliefs maybe? Not possible. We’re not ants. However, they are more numerous than us, and the Covid 19 does not reach them.

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