IMG_2192 Paul Klee 1815/30 — 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING

IMG_2192 Paul Klee 1815/30 — 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING

IMG_2192 Paul Klee 1815/30 - 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING

Paul Klee 1879-1940
Théâtre botanique
Botanical Theater
Botanisches Theater 1924
München Lenbachhaus

1815/30-1940 UNE PERIODE PLURIELLE
DE LA PEINTURE EUROPENNE

De 1792 à 1815 l’Europe n’a pas le temps d’être artistique : Elle est totalement occupée par les grandes ambitions françaises de la Révolution et du Premier Empire. Une fois liquidées les aventures révolutionnaires et impériales, l’Europe entre dans une période d’expansion économique et politique qui se traduit dans la peinture par une des phases les plus créatives, les plus inventives et les plus diversement inspirées de l’histoire de la peinture européenne.
L’Europe continentale a pu enfin connaitre, après l’Angleterre, sa seconde renaissance, technique, scientifique et économique. La seconde naissance de l’Europe, après celle des 11è-12è siècles. Les révolutions industrielles peuvent se succéder.
Dans l’Europe en expansion économique du 19è siècle et du début du 20è siècle, l’art de la peinture voit apparaitre une explosion d’écoles et de mouvements totalement différents, qui coexistent sans problèmes majeurs, pendant plus d’un siècle. La peinture européenne n’est pas plus belle que celle antérieure, ou que la peinture d’autres civilisations, mais elle est certainement plus diverse. Plus diverse par ses techniques et par ses thèmes.
Comment expliquer cette diversité de l’art et cette liberté d’expression des artistes européens à cette époque ?
La diversité et la créativité des écoles de la peinture européenne est la conséquence d’une situation de pluralité culturelle et idéologique. Dans la période qui va de 1815 à 1914, puis encore jusqu’en 1940, l’Europe n’est pas soumise à une idéologie, profane ou sacrée, unique et exclusive.
Dans cette Europe du 19è et du début du 20è coexistent, malgré de très graves tensions, plusieurs représentations du monde différentes, et même opposées, conflictuelles :
Catholicisme, orthodoxie, protestantismes, judaïsme, "Lumières" de toutes tendances, jacobines ou pragmatiques, socialismes modérés ou extrémistes, nationalismes raisonnables ou ultra, aucune de ces idéologies, sacrées ou profanes, ne domine absolument la pensée et la politique européenne, et ne monopolise son territoire de l’Atlantique à l’Oural.
Certes, cette Europe est loin d’être idéale. L’Europe connait des affrontements très graves, des guerres absurdes. Précisément parce qu’aucune idéologie, sacrée ou profane, n’est absolument dominante. Parce qu’aucune idéologie ne peut régenter totalement les sociétés européennes. La diversité idéologique, source de tensions et même de guerres, est aussi source de liberté, de diversité.
Il est presque impossible de citer toutes les écoles de peintures pour cette période de l’histoire européenne, du romantisme à l’art abstrait. Cette multiplication d’écoles à la recherche de nouveaux moyens d’expression est éminemment créatrice. Seulement pour mémoire, sans aucune exhaustivité et dans le désordre : Romantisme, néo-classicisme, préraphaélites, académisme, réalisme, idéalisme, symbolisme, pré impressionnisme, impressionnisme, nabis, fauvisme, cubisme, orientalisme, expressionnisme, sécessionnisme, surréalisme, art abstrait, dada, néo-plasticisme……
Ce n’est pas seulement une floraison de noms nouveaux, des appellations inventées par les idéologues pour cacher le vide de l’art. C’est une explosion de formes, réellement nouvelles, de thèmes nouveaux, de sensibilités et de significations nouvelles, de beautés neuves.
L’Art Abstrait est une de ces recherches très positives qui renouvellent le paysage de la peinture européenne. Pas de monolithisme de la pensée européenne, à cette époque qui va de 1815 à 1940 en dates grosses. Conséquence : Pas de monolithisme de l’Art européen pendant la même période, et notamment de la peinture.
C’est bien ce que constate Aude de Kerros dans son livre " L’imposture de l’art contemporain" : "la création à Paris se définit comme autonome. Les artistes peuvent être reconnus et légitimés en dehors de l’approbation de ses principaux commanditaires, l’État et l’Église, et en opposition aux critères de l’Académie des Beaux Arts."
Il faut seulement préciser que la cause de cette situation est la diversité des idéologies en présence, et que cette liberté n’est pas seulement parisienne, même si Paris est effectivement le grand centre inspirateur de l’Art Moderne, cette liberté et cette diversité sont européennes.
A l’exception de la Russie, qui rentre dès 1917 dans le monde de la pensée totalitaire unique et du Non-Art.
A l’exception aussi de l’Allemagne hitlérienne où un totalitarisme semblable bien qu’adversaire provoque la mort de l’art à partir des années 1930 et suivantes.
Avant et ailleurs en Europe, toutes les écoles coexistent, depuis le figuratif académique jusqu’à l’art l’abstrait.

Ainsi de 1830/1850 à 1940 environ, c’est en Europe la période de l’Art Moderne.
Le 19è siècle et les toutes premières années du 20è, en Europe, se caractérisent en peinture par la très grande diversité des thèmes abordés par les peintres, dans un registre aussi bien profane que religieux. De même que par la grande diversité des techniques picturales, tantôt classiques, tantôt modernes, utilisées souvent simultanément. Cette période de la peinture européenne est multiple, comme en équilibre entre son riche passé et un avenir encore mal défini. Pendant tout ce siècle l’Europe n’obéit pas à une idéologie unique. Au contraire, des élites partisanes de doctrines très différentes, prétendent à la domination du continent, mais sans pouvoir s’imposer seules et exclure leurs rivaux. En peinture c’est un magnifique chant du cygne de l’Europe, qui se déploie dans un environnement politique totalement chaotique, marqué par des guerres absurdes et autodestructrices.
Quand l’Europe se suicide politiquement, son art explose, une fois de plus, (une dernière fois ?) dans un festival de Beauté et d’Inventivité.
Un Art très imaginatif, dont l’extraordinaire diversité, technique et thématique, est le reflet des tensions existantes entre les différentes composantes de la culture européenne, les différentes croyances alors encore vivantes dans cette Europe idéologiquement diverse :
— Les croyances traditionnelles héritées des valeurs du passé de l’Europe, qui sont encore très actives dans le peuple, et aussi dans une partie de l’élite économique, idéologique et politique. Dieu, la Religion, les Devoirs, Ordre, Tradition, Travail, Famille, Patrie …
— Les croyances nouvelles, revendiquant les idées conçues par la nouvelle idéologie montante, la nouvelle religion pour tous les Hommes, celle des "Lumières" : Révolution, Science, Progrès, Homme, Démocratie, les Droits, Bonheur, Modernité….De nouvelles valeurs très influentes dans une autre partie de l’élite économique, idéologique et politique de l’Europe.
Cette diversité des croyances en des valeurs différentes et même totalement opposées est l’explication de ce double constat :
En politique des affrontements incessants et meurtriers, jusqu’aux génocides à répétition.
En peinture, dans l’Art Moderne, ce sont des inventions remarquables : Une esthétique renouvelée par l’observation des arts du passé de l’Europe : byzantins, romans et gothiques. La peinture plate de ces "temps obscurs" a en réalité inspiré toute la peinture de l’Art Moderne. Mais d’autres approches du Beau ont été développées : l’esquisse, le tachisme…. et une nouveauté absolue apparaît, du moins en Europe: l’Art Abstrait. En Europe, parce que dans le domaine de l’art abstrait, la Chine nous avait précédé, de très loin dans le temps.
Les artistes bénéficient de cette situation de concurrence idéologique : ils y gagnent la liberté de peindre selon leurs goûts et leurs idées propres. Les artistes-peintres ne sont pas contraints d’obéir aux injonctions d’institutions officielles ou dominantes. En France la résistance de l’Académie à la peinture impressionniste n’a duré que quelques années. Le 19è siècle et le début du 20è siècle sont très certainement dans toute l’histoire de la peinture européenne la période où les artistes, peintres, sculpteurs, ont joui de la plus grande liberté.
Les artistes européens de cette époque ont la liberté de choisir leurs thèmes dans une très large gamme de sujets et de les traiter selon pratiquement toutes les techniques possibles, aussi bien classiques que modernistes, ou empruntées à un passé lointain comme "la peinture plate".
C’est une première dans l’histoire européenne. Il est certain que les artistes découvrent une liberté que ne connaissaient pas leurs ancêtres de l’époque médiévale ou même de la Renaissance et des Temps Classiques.

Cela ne signifie nullement d’ailleurs que les artistes de l’époque médiévale, catholique et orthodoxe, aient vécu leur situation comme une contrainte. Tout l’art européen démontre par sa spontanéité, sa beauté, sa sincérité, sa permanence pendant environ mille ans, que les élites et les peuples partageaient la même vision du monde et adhéraient, sauf des exceptions non significatives en termes de civilisation globale, aux croyances formulées par L’Église catholique à l’ouest, et l’Église orthodoxe à l’est.
À la période de l’histoire européenne appelée par les historiens "Renaissance" il n’apparaît aucune rupture idéologique réelle. Seulement une évolution qui ouvre à certains artistes les portes d’accès à des thèmes nouveaux tirés de l’antiquité grecque et romaine. Ces nouveaux thèmes sont destinés à une petite élite aristocratique et grande bourgeoise. Rien ne change en ce qui concerne la peinture destinée aux populations. Il n’existe pas de conflit réel, grave, entre les deux inspirations artistiques, qui se côtoient paisiblement. Les élites de ces temps n’ont pas vraiment un art totalement séparé : elles continuent de partager avec les populations l’art religieux. Mais elles ont développé, en outre, à leur seul adresse, un art particulier, dont les thèmes sont profanes et totalement orientés vers le passé gréco-romain de l’Europe.
La Réforme dans les pays qu’elle concerne s’impose sans souci aucun des croyances des peuples, exactement comme l’avait fait le catholicisme à partir du 5è siècle de notre ère. Dans les régions de l’Europe où la Réforme triomphe, par la violence, elle impose l’abandon presque total des thèmes religieux catholiques ou des thèmes inspirés par l’Antiquité. Les artistes devront se conformer à cette nouvelle idéologie religieuse. Il faudra qu’ils se tournent vers une description de la nature et de la société de leur temps. C’est ce qui explique les particularismes très évidents de l’art des Pays-Bas dès la fin du 16è siècle et surtout au 17è siècle. Mais là encore on n’observe pas que les artistes œuvrant dans ce nouveau contexte aient ressenti ces nouvelles orientations comme une contrainte absolue. Élites, artistes et populations de ces pays du nord de l’Europe, étaient peu marqués par les influences romaines, tant celle de l’Antiquité que celle de L’Église. L’ensemble de la population partageait sans aucun doute une même vision du monde dont leur art est une expression libre, librement ressentie tout au moins, exactement comme l’avait été la peinture romane et gothique pendant un millénaire de prévalence du catholicisme. La nouvelle idéologie religieuse est, sauf exceptions, intériorisée par les populations du Nord de l’Europe.

La peinture européenne de la période dite "Art Moderne", qui va de 1815 à 1950 environ, est ainsi un témoin du dynamisme européen. Sa diversité de styles et de sujets, sa créativité, son esprit de recherche de la nouveauté, sans reniement du passé, sont comme un splendide chant du cygne de la diversité. Et effectivement cela ne durera pas. C’est ainsi que s’est imposé dans les musées d’Occident, à partir des années 1950, en provenance de New York, où il était apparu dans les années 1920 et suivantes, l’Art Contemporain : un nouvel Académisme, un Art Officiel, imposé, qui revendique son droit au dérangement des peuples en instituant la provocation par le cumul du Laid et de l’Absurde en système obligatoire pour les artistes conformes. Cet art institutionnel fait se ressembler presque toutes les œuvres (peintures, sculptures, installations) de tous les musées d’Art Contemporain, du nord au sud, et de l’est à l’ouest de l’Europe et de l’Occident. C’est le Massacre de la Peinture et la naissance d’un art totalement réservé : l’Art Mondialiste. Cet art institutionnel, imposé, n’est pas seulement réservé mais séparé, hautement financé, et fortement financier. Les artistes libres se réfugient alors dans l’art commercial privé, local, régional, national et aussi dans l’art des rues. Cette dichotomie artistique, cette séparation des arts en domaines distincts, séparés est certainement très significative : un reflet de certaines caractéristiques majeures de la société occidentale d’après la seconde guerre mondiale dans le camp capitaliste.
Le constat le plus évident est que s’est imposé en haut de l’échelle sociale, à partir de la seconde moitié du 20è siècle, un art séparé, réservé aux élites, qui n’a plus la fonction inter-sociale qui a été constamment celle des arts anciens dans l’histoire de l’Europe, et même dans l’histoire universelle. C’est le constat d’une rupture du dialogue entre les classes, tout au moins à ce niveau de l’art. Cela n’exclut pas nécessairement que le dialogue inter-social s’établisse par d’autres voies. Mais ce dialogue ne passe plus par le biais de l’art institutionnel favorisé par les élites idéologiques et politiques de l’Occident, sauf peut-être l’exception de l’architecture.
La radio, le cinéma, la grande presse, la publicité ne fonctionnent d’ailleurs pas comme des vecteurs d’une réelle communication entre les élites idéologiques et politiques et les peuples, mais bien plus essentiellement comme des instruments de propagande. Ils sont les circuits déterminants par lesquels les élites gouvernantes exercent leur contrôle sur la pensée des peuples, à tous les étages de l’échelle sociale et culturelle.
L’art commercial privé et l’art des rues, des secteurs importants de l’art vrai, l’art libre, fonctionnent comme des "réserves culturelles", bien délimitées, dont la fonction est tout à fait similaire à celle des réserves naturelles ou animales. Il en est de même du non-art des rues : les graffitis vandales. Au niveau populaire des bases de la pyramide sociale et maçonnique, la provocation par le laid et l’absurde doit pouvoir s’épanouir dans des réserves bien délimitées : les zones de circulation et les bas-quartiers, qui sont ainsi l’équivalent, pour les classes inférieures, des musées institutionnels. Les temples où ils sacrifient à leur religion spécifique.
De tout temps, à toutes les époques, l’art autorise une lecture des conditions idéologiques, politiques, sociales, techniques, dans lequel il s’est exprimé.

1815/30 — 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING

From 1792 to 1815 Europe had no time to be artistic: it was totally occupied by the great French ambitions of the Revolution and the First Empire. Once the revolutionary and imperial adventures were over, Europe entered a period of economic and political expansion which translated into painting through one of the most creative, inventive and diverse phases in the history of European painting.
Continental Europe was finally able to experience, after England, its second technical, scientific and economic renaissance. The second birth of Europe, after that of the 11th-12th centuries. Industrial revolutions can follow one another.
In the economically expanding Europe of the 19th and early 20th centuries, the art of painting saw the appearance of an explosion of totally different schools and movements, which coexisted without major problems for more than a century. European painting is not more beautiful than the previous one, or the painting of other civilizations, but it is certainly more diverse. More diverse in its techniques and themes.
How can we explain this diversity of art and this freedom of expression of European artists at that time?
The diversity and creativity of the schools of European painting is the consequence of a situation of cultural and ideological plurality. In the period from 1815 to 1914, and again until 1940, Europe was not subject to a single, exclusive ideology, secular or sacred.
In this Europe of the 19th and the beginning of the 20th century, despite very serious tensions, several different, and even opposing, conflicting representations of the world coexisted:
Catholicism, Orthodoxy, Protestantism, Judaism, "Enlightenment" of all tendencies, Jacobin or pragmatic, moderate or extremist socialisms, reasonable or ultra nationalisms, none of these ideologies, sacred or profane, absolutely dominates European thought and politics, and monopolises its territory from the Atlantic to the Urals.
Admittedly, this Europe is far from ideal. Europe is experiencing very serious clashes, absurd wars. Precisely because no ideology, sacred or profane, is absolutely dominant. Because no ideology can totally rule European societies. Ideological diversity, which is a source of tension and even war, is also a source of freedom, of diversity.
It is almost impossible to name all the schools of painting for this period of European history, from Romanticism to abstract art. This multiplication of schools in search of new means of expression is eminently creative. Only for the record, without any exhaustiveness and in no particular order: Romanticism, neo-classicism, Pre-Raphaelites, academism, realism, idealism, symbolism, pre-impressionism, impressionism, nabis, fauvism, cubism, orientalism, expressionism, secessionism, surrealism, abstract art, dada, neo-plasticism….
It’s not just a flowering of new names, names invented by ideologists to hide the emptiness of art. It is an explosion of forms, really new, new themes, new sensibilities and meanings, new beauties.
Abstract Art is one of those very positive researches that renew the landscape of European painting. No monolithism of European thought, at that time which goes from 1815 to 1940 in big dates. Consequence: No monolithism of European Art during the same period, and especially of painting.
This is indeed what Aude de Kerros notes in her book "The imposture of contemporary art": "Creation in Paris is defined as autonomous. Artists can be recognized and legitimized outside the approval of its main sponsors, the State and the Church, and in opposition to the criteria of the Academy of Fine Arts.
It is only necessary to specify that the cause of this situation is the diversity of ideologies present, and that this freedom is not only Parisian, even if Paris is indeed the great inspiring center of Modern Art, this freedom and this diversity are European.
Except for Russia, which entered the world of single totalitarian thought and Non-Art as early as 1917.
With the exception also of Hitler’s Germany, where a similar totalitarianism, although adversary, caused the death of art from the 1930s onward.
Before and elsewhere in Europe, all schools coexisted, from the figurative academic to the abstract.

Thus from 1830/1850 to 1940 approximately, it is in Europe the period of Modern Art.
The 19th century and the very first years of the 20th century in Europe are characterized in painting by the great diversity of themes tackled by painters, in both secular and religious registers. As well as by the great diversity of pictorial techniques, sometimes classical, sometimes modern, often used simultaneously. This period of European painting is multifaceted, as if in balance between its rich past and a still ill-defined future. Throughout this century Europe has not been governed by a single ideology. On the contrary, partisan elites of very different doctrines, claim to dominate the continent, but without being able to impose themselves alone and exclude their rivals. In painting it is a magnificent swan song of Europe, which unfolds in a totally chaotic political environment, marked by absurd and self-destructive wars.
When Europe commits political suicide, its art explodes, once again (one last time?) in a festival of Beauty and Inventivity.
A very imaginative Art, whose extraordinary diversity, both technical and thematic, reflects the existing tensions between the different components of European culture, the different beliefs still alive in this ideologically diverse Europe :
— The traditional beliefs inherited from the values of Europe’s past, which are still very active among the people, and also among part of the economic, ideological and political elite. God, Religion, Duties, Order, Tradition, Work, Family, Homeland …
— The new beliefs, claiming the ideas conceived by the new rising ideology, the new religion for all Men, that of the "Enlightenment": Revolution, Science, Progress, Man, Democracy, Rights, Happiness, Modernity…New values very influential in another part of the economic, ideological and political elite of Europe.
This diversity of beliefs in different and even totally opposed values is the explanation of this double observation :
In politics from incessant and murderous confrontations to repeated genocides.
In painting, in Modern Art, these are remarkable inventions: An aesthetic renewed by the observation of the arts of Europe’s past: Byzantine, Romanesque and Gothic. The flat painting of these "dark times" has actually inspired all the painting of Modern Art. But other approaches to Beauty have been developed: sketching, tachism… and an absolute novelty appears, at least in Europe: Abstract Art. In Europe, because in the field of Abstract Art, China had preceded us by a long way in time.
Artists benefit from this situation of ideological competition: they gain the freedom to paint according to their own tastes and ideas. Artists are not compelled to obey the orders of official or dominant institutions. In France the Academy’s resistance to Impressionist painting lasted only a few years. The 19th century and the beginning of the 20th century are most certainly in the whole history of European painting the period when artists, painters, sculptors, enjoyed the greatest freedom.
The European artists of this period had the freedom to choose their themes from a very wide range of subjects and to treat them according to practically all possible techniques, both classical and modernist, or borrowed from a distant past such as "flat painting".
This is a first in European history. It is certain that artists are discovering a freedom that their ancestors did not enjoy in medieval times or even in the Renaissance and Classical eras.

This in no way means that medieval artists, both Catholic and Orthodox, experienced their situation as a constraint. All European art demonstrates by its spontaneity, beauty, sincerity and permanence for during a thousand years that the elites and peoples shared the same vision of the world and adhered, with non-significant exceptions in terms of global civilization, to the beliefs formulated by the Catholic Church in the west and the Orthodox Church in the east.
In the period of European history called by historians as the "Renaissance" there is no real ideological break. Only an evolution that opens to some artists the doors to new themes drawn from Greek and Roman antiquity. These new themes are intended for a small aristocratic elite and a great bourgeoisie. Nothing changes as far as painting for the peoples is concerned. There is no real, serious conflict between the two artistic inspirations, which peacefully coexist. The elites of these times do not really have a totally separate art: they continue to share religious art with the populations. But they have also developed, at their own address, a particular art, whose themes are secular and totally oriented towards the Greco-Roman past of Europe.
The Reformation in the countries it concerns is imposed without any concern for the beliefs of the people, just as Catholicism did from the 5th century A.D. onwards. In those parts of Europe where the Reformation triumphs, through violence, it imposes the almost total abandonment of Catholic religious themes or themes inspired by antiquity. Artists will have to conform to this new religious ideology. They will have to turn to a description of the nature and society of their time. This explains the very evident particularities of Dutch art from the end of the 16th century and especially in the 17th century. But here again we do not observe that artists working in this new context felt these new directions as an absolute constraint. The elites, artists and populations of these northern European countries were little affected by Roman influences, both those of Antiquity and those of the Church. The whole population undoubtedly shared a common world view of which their art was a free expression, freely felt at least, just as Romanesque and Gothic painting had been for a millennium of Catholicism’s prevalence. The new religious ideology is, with few exceptions, internalized by the people of Northern Europe.

The European painting of the so-called "Modern Art" period, which lasted from 1815 to around 1950, is thus a witness to European dynamism. Its diversity of styles and subjects, its creativity, its spirit of searching for novelty, without denying the past, are like a splendid swan song of diversity. And indeed this will not last. This is how Contemporary Art imposed itself in the museums of the West, starting in the 1950s, from New York, where it had appeared in the 1920s and following years: a new Academism, an Official Art, imposed, which claims its right to disturb the people by instituting provocation through the combination of the Ugly and the Absurd in a compulsory system for conformist artists. This institutional art makes almost all the works (paintings, sculptures, installations) of all the museums of Contemporary Art, from North to South, and from East to West of Europe and the West, look alike. It is the Massacre of Painting and the birth of a totally reserved art: Globalist Art. This institutional art, imposed, is not only reserved but separate, highly financed, and highly financial. The free artists then take refuge in private, local, regional, national, commercial art and also in street art. This artistic dichotomy, this separation of the arts into distinct, separate domains is certainly very significant: a reflection of some major characteristics of post-World War II Western society in the capitalist camp.
The most obvious observation is that, from the second half of the 20th century onwards, a separate art, reserved for the elite, has imposed itself at the top of the social ladder, which no longer has the inter-social function that has been constantly that of the ancient arts in the history of Europe, and even in universal history. It is the observation of a rupture in the dialogue between classes, at least at this level of art. This does not necessarily rule out the possibility of inter-social dialogue being established by other means. But this dialogue no longer takes place through the institutional art favoured by the ideological and political elites of the West, with the possible exception of architecture.
Moreover, radio, cinema, the mass press and advertising do not function as vectors of real communication between the ideological and political elites and the people, but rather essentially as instruments of propaganda. They are the determining circuits through which the ruling elites exercise their control over the thinking of the peoples, at all levels of the social and cultural scale.
Private commercial art and street art, important sectors of true, free art, function as well as well-delimited "cultural reserves", whose function is quite similar to that of natural or animal reserves. The same is true of the non-art of the streets: vandal graffiti. At the popular level of the bases of the social and Masonic pyramid, provocation by the ugly and the absurd must be able to flourish in well-delimited reserves: traffic zones and low districts, which are thus the equivalent, for the lower classes, of institutional museums. The temples where they sacrifice to their specific religion.
At all times, in all eras, art allows a reading of the ideological, political, social and technical conditions in which it expressed itself.

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